Prix public : 12,00 €
Ce nouveau numéro poursuit « la voix dans la voix » (L’Oreille voit n°1). De la parole empruntée à Henri Meschonnic à la citation d’Éluard, un même questionnement – une même force – les traverse : être à l’écoute des poèmes, tenter de nous tenir à hauteur de ce qu’ils permettent de penser. Nous reconnaître sujets parce que reconnaissant, encore une fois, qu’on ne peut voir qu’à travers leurs voix.On comprend bien alors l’intitulé du dossier qui ouvre ce numéro : « Le poète est celui qui inspire ». On comprend aussi que cette assertion, dans l’ensemble comme dans le détail, puisse prêter à discussion. C’est tout l’intérêt des deux textes qui enchâssent ce dossier que de donner à entendre son historicité, c’est-à-dire à la fois replacer la parole éluardienne dans son époque et laisser résonner sa force indéfiniment opérante : de « mêle[r] la rumeur des poèmes venus du passé vers notre présent à celle des poèmes à venir » (P. Païni).