Prix public : 16,00 €
« Charlie dit qu’il y a du cannibalisme dans l’amour. Les gens que l’on aime, on a envie de les manger. De les chérir de l’intérieur, de ne jamais avoir à se séparer d’eux, de les fondre en nous. Et en même temps on les veut loin, loin de nous. Matériellement loin de nous, sur des photographies que l’on colle dans nos carnets ou que l’on punaise à nos murs. Intouchables et multiples, leur visage à l’infini tout autour de nous, hors de nous, pour nous prouver qu’ils existent sans notre imagination, hors nos envies d’eux. »Dégaine est un roman. Un kaléidoscope d’images, comme avec cet objet étrange que l’on trouve dans certaines boutiques. On doit tourner une manivelle pour voir défiler des couleurs et des formes liées par le mouvement. La chorale des personnages de Dégaine ressemble à cet objet. La rage, la nuit, la sexualité, le corps, la famille, les mensonges, l’art, l’abandon. Carmen, Lola, Adam, Sara. Tous disent leur point de bascule. Des bords de vide ou des vagues qui ramènent sur le sable chaud.