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Arrêté le 15 février 1943, aux abords de la Gare du nord à Paris par la police française lors d'un banal contrôle, Jean-René Chauvin, membre du Parti ouvrier internationaliste, principale organisation trotskiste pendant la guerre, va connaître une plongée dans un enfer qui ne s'achèvera en 1945. De la rue des Saussaies, il est transféré à Fresnes puis à Compiègne. Là, il sera déporté à Mauthausen puis dans le kommando du Ljubelj-pass ; ensuite déplacé à Auschwitz et au kommando de la mine de Jawischowitz, il connaîtra sa première marche de la mort vers Buchenwald d'où il sera envoyé dans le Schwalbe-kommando. Ce sera alors sa seconde marche de la mort vers Leitmeritz où il est libéré par les Soviétiques le 8 mai 1945. De cette douloureuse expérience, il relate aujourd'hui ses souvenirs qui se prolongent par une réflexion sur l?expérience concentrationnaire notamment celle des camps soviétiques. Dans cette chronique de l'enfer, au-delà de ses propres aventures où il frôle la mort de nombreuses fois, il s'attache notamment à nous dresser les portraits de ceux et celles qu'il a rencontrés, notamment des commissaires politiques russes. On retrouve, aussi, par exemple, Noeil-noeil, le kapo sadique décrit par André Lacaze, ami de l'auteur, dans Le Tunnel. Ajoutons que, militant trotskiste, il a échappé dans les camps à une tentative d'assassinat organisé par les dirigeants staliniens de la résistance clandestine, et ne doit son salut qu'à l'aide de déportés communistes avec lesquels il entretenait des liens étroits.