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Mai-juin 68: cinquante ans après, tout n'a-t-il pas déjà été dit? Non, car tout en faisant des allées et retours entre la situation marseillaise et la situation nationale et parisienne, ce livre est particulièrement consacré à Marseille. L'association Promémo (Provence, Mémoire et Monde ouvrier) donne ici la parole aux témoins et aux chercheurs de Marseille et de sa région. L'épicentre du mouvement étudiant marseillais est, à deux pas de la gare, la faculté des sciences Saint-Charles. Les arrêts de travail dans les entreprises commencent quelques jours après la manifestation du 13 mai: le 17, les établissements ferroviaires de Marseille sont paralysés par la grève; dans la nuit, le tri de Marseille-Gare est occupé par les postiers; le 18, les syndicats appellent à l'extension du mouvement. À partir du 20, le mouvement de grève fait tâche d'huile, gagne le port où les marins occupent les navires, les entreprises des quartiers nord et est de la ville (métallurgie, chimie, alimentaire...), mais aussi les cafés-restaurants, les banques, les services et les administrations. Le 21 mai, les employés de la préfecture votent pour la grève. La principale fédération syndicale enseignante appelle à cesser le travail dans l'enseignement, le lycée Thiers, au centre-ville, est occupé, le 23 mai, par les comités d'action lycéens (CAL) et rebaptisé «Commune de Paris». Le 24 mai, le mouvement touche les taxis et les municipaux...