Prix public : 10,00 €
En novembre 2016, j'apprends qu'un Centre d'accueil et d'orientation s'ouvrait dans ma commune. Je participe alors à la création d'un collectif d'habitants qui veulent témoigner de leur volonté d'accueillir les migrants. Militante au sein du Réseau éducation sans frontières (RESF 37), il va me falloir apprendre et comprendre le labyrinthe administratif que la France propose à tous ces étrangers, ces sans-papiers, ces demandeurs d'asile. Nos chemins se croisent à l'occasion d'un parrainage. Tu as fui le Soudan et gardes les stigmates de cette violence qui a fait basculer ta vie. Côte à côte, nous allons avancer dans cette aventure où le désir de vivre et d'apprendre dialogue avec nos émotions. Un soir de juillet?2018, cette écriture s'est imposée comme une nécessité. Son témoignage est emblématique du phénomène qu'analyse Michel Agier dans son livre L'étranger qui vient - Repenser l'hospitalité?: «?L'État-nation a intégré l'asile, mais il a intégré ce droit d'asile dans les politiques de contrôle des frontières, des territoires et des circulations. [...] Que fait-on aujourd'hui au nom de l'hospitalité???» À Tours, une vague d'indignation porte depuis plusieurs années les militants et les bénévoles de nombreuses associations engagées dans l'aide aux migrants. Leurs objectifs se rejoignent?: interpeller l'État, qui refuse d'appliquer - ou applique de manière restrictive - les directives nationales et européennes, au mépris du droit international et des conventions signées par la France.