Prix public : 24,50 €
Au XXe siècle, le génocide perpétré par le nazisme a révélé au monde le mal radical. , et les contes merveilleux décrivent avec une grande précision la menace terrible qu’il fait peser sur l’humain. Anna Griève — en s’appuyant surtout sur les contes de Grimm, mais aussi ceux de Perrault, d’Afanassiev, et d’autres encore… — met au jour une étonnante « science du mal » surgie du fond des temps et transmise par la tradition orale. Certains contes relèvent d’un mal transformable, intégrable, peut-être même parfois structurant, et source de métamorphoses, à l’image du crapaud se transformant en prince. D’autres décrivent l’affrontement à un mal destructeur, un mal sacrificiel, un mal dont on ne peut que se préserver, et dont il convient de se libérer, telle Blanche-Neige luttant contre les désirs meurtriers de sa marâtre. Les contes merveilleux — où se joue la quête de l’humanité la plus haute, parfois contre la volonté perverse de détruire l’humain en l’homme — s’avèrent ainsi, comme le pensaient les romantiques, de géniales expressions de l’âme humaine. Anna Griève est normalienne et agrégée d’allemand. Elle consacre ses recherches au romantisme allemand.