Prix public : 22,50 €
La guerre n’est pas qu’une affaire d’hommes, et les femmes ont toujours subi dans leur chair les outrages commis par des soldats aux pulsions déchaînées. De simple butin, vécu par le guerrier comme une juste gratification de son ardeur au combat, à l’arme de guerre entrant dans une stratégie délibérée, le saccage du corps féminin constitue une tragique permanence de l’Histoire. Guerre de Cent Ans, campagnes d’Italie au siècle de l’humanisme, dévastation du Palatinat, occupation de l’Espagne par les armées de Napoléon, sac de Nankin, sévices franquistes, drame algérien ou, plus récemment, purification ethnique en Bosnie et génocide rwandais…, tous ces conflits et bien d’autres ont livré la femme à une brutalité sexuelle incontrôlée. Dans cet ouvrage pionnier, selon les époques et les lieux, et les comportements différents des commandements, José Cubero dresse une typologie de ces terribles ravages. Aujourd’hui, le viol est considéré comme un crime de guerre, et parfois même comme un crime contre l’humanité, puni par le droit international. Une légitime reconnaissance qui ne saurait pourtant réparer les vies brisées, et qui se heurte encore trop souvent à la honte et au silence des victimes ainsi profanées. José Cubero est agrégé d’histoire et a déjà publié, aux éditions Imago, Nationalistes et Étrangers, Le Massacre d’Aigues-Mortes, 1893 (1996), Histoire du vagabondage, du Moyen âge à nos jours (1999), et Une révolte antifiscale au xviie siècle, Audijos soulève la Gascogne (2001).