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Le 20 juin 1907, le mythe voulant que ce soit en réplique vengeresse des morts de Narbonne, la préfecture de Perpignan brûlait vers 22 heures et l'incendie ne fut parfaitement contrôlé que vers les 2 heures du matin, le 21 juin. Cette nuit-là, le prétexte des morts de Narbonne groupa devant la préfecture de Perpignan tout au plus 500 à 600 personnes habitant la ville. Cette nuit-là, dans les rues proches de la préfecture, il n'y avait pas de viticulteurs, et dans les actions qui suivirent, policières et judiciaires, il n'y en eut aucun d'inquiété. L'auteur pense qu'il y a de fortes présomptions pour pouvoir affirmer, même s'il n y a ni aveu ni écrit, que cet incendie, occasion fournie par le mouvement viticole, s'inscrit dans une lutte entre les droites légitimistes catholiques excédées par la laïcisation forcée du département, et de l'autre côté par les socialistes révolutionnaires syndicalistes ou anarchistes, décidés à faire une conduite de Grenoble à un préfet qui avait su se rendre très impopulaire. Le préfet a tenté de faire de sa préfecture un piège, il a échoué et a payé son excès de zèle en sachant très bien que les viticulteurs n'étaient pas ses ennemis. II a cependant permis cette conjonction des extrêmes, en tout cas c'est ce que l'auteur estime, et a tout fait pour qu'elle se produise. Il fut entraîné par l'échec de son coup mal monté à une paranoïa défensive frisant le ridicule, exacerbée par la stratégie des responsables de la commune dont le seul souci fut d'éviter la révélation de l'amalgame des extrêmes dans cette action criminelle.