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Dès les années 1980 des Algériens de France créent des réseaux transnationaux européens pour fournir de grands marchés souterrains à Bruxelles, Francfort, Strasbourg, Lyon, Marseille, Turin, Barcelone… Dans les années 1990 la forte émigration marocaine, plus d'un million de personnes, prend le relais avec plus de souplesse et de diversification. Années 2000 : les réseaux marocains du Levant espagnol, du Sud de France et d'Italie fusionnent avec ceux d'Europe méridionale de l'Est agrégeant Afghans, Turcs, Géorgiens, Russes et Ukrainiens à travers Bulgarie, Macédoine du Nord, Kosovo et Albanie : fournis en produits électroniques, hors régulation de l'OMC, fabriqués dans le Sud Est Asiatique et transités par Hong Kong, par les Émirats du Golfe arabique, puis par plusieurs ports sur la mer Noire. Des réseaux cosmopolites se forment dès la Bulgarie pour des ventes en « poor to poor », par les pauvres pour les pauvres, à moitié prix dans l'immense « marché des pauvres » sud européen. Contournant les grandes métropoles, Istanbul, Naples, Gênes, Marseille, Barcelone, les capitales du territoire circulatoire sont des villes moyennes, souvent frontalières et elles-mêmes caractérisées par de forts cosmopolitismes, albanais pour la zone transfrontalière albano-italienne de Shkodër et Durrës à Bari Brindisi et Tarente, et marocain pour celle, catalane, dans ‘l'espace Schengen', de Perpignan, Andorre, Sitges avec La Junquera comme centralité de cette vaste zone morale transfrontalière. Là les réseaux criminels italiens ‘nangrhetta' et ‘Sacra Corona Unita' et russo-ukrainiens ‘du Dniepr' pour la commercialisation des femmes balkaniques dans les Clubs prostitutionnels licites en Espagne, et des drogues opiacées, accompagnent ceux du « poor to poor » : les ravages parmi une jeunesse perpignanaise délaissée sont importants, ignorés par les politiques locaux absorbés par les clientélismes électoraux, ne comprenant les influences des circulations transfrontalières. Désormais plus de d