Prix public : 20,00 €
Matthieu Messagier dévoile en petits et grands formats, diptyques, triptyques et polyptyques qui feront l'objet d'une exposition majeure à la Galerie du Jour Agnès B à Paris au printemps 2009. Né en juillet 1949 à La Roseraie dans le Doubs, Matthieu Messagier s'est imposé comme une figure particulièrement originale de la poésie française. En 1971, Matthieu Messagier est l'un des premiers signataires du Manifeste électrique aux paupières de jupe avec Michel Bulteau, Jacques Ferry et Zéno Bianu. Son œuvre, manière de full contact avec le monde, refuse de céder aux enlisements métaphoriques. Plus proche d'une danse neuronale Hopi, de la “métaphysique personnelle d'une libellule†que de la “gesticulation mécanique des bibliothèquesâ€, elle poursuit à ce jour un trajet qui échappe aux minauderies fétiches et aux stéréotypes. Le lecteur averti trouvera plusieurs jalons manifestes de cette collision de la langue avec le réel aux éditions Jean-Jacques Pauvert, Christian Bourgois, Fata Morgana, Le Castor Astral, Flammarion ainsi que dans les plaquettes devenues mythiques de l'Electric Press. Le dernier des Immobiles, long-métrage de Nicola Sornaga dédié à l'univers du poète, sélectionné à la Mostra de Venise en 2003, ouvre avec tout le sel de l'humour et beaucoup de justesse la traversée des signes propre à Messagier. Depuis plusieurs mois, celui-ci joint en parallèle à sa démarche poétique, une œuvre dessinée mêlant les matières les plus improbables : sang et fards, crayons, salive et vernis, encres de perle, lipsticks et mercurochromes... Une puissance visuelle nouvelle, tenue au fil de soi, sorte d'opéra désengorgé pour les astres offrant la possibilité de penser comme un météore.