Prix public : 19,00 €
« J'ai couru après la foi comme d'autres après l'enfance. En pure perte. » À vingt-deux ans, après avoir visé Normal Sup' et travaillé comme croque-mort afin de se convaincre que tout est vanité, Samuel Adrian découvre qu'il est atteint du « syndrome Tom Sawyer » : « une propension effrénée à s'échapper d'un lieu par la pensée, une capacité exceptionnelle à nier tout ce qui, dans le quotidien ne rappelle pas la fiction, une mythomanie presque systématique, un goût déraisonnable pour les récits d'aventures, une insatisfaction quasi permanente, une volonté de conjurer la monotonie par la fantaisie… » À vingt ans, il n'y a que les routes pour calmer la vie. Ce sera celle de Paris à Jérusalem. Déjà dégoûté par la « vie active », il choisit l'oisiveté des chemins. Il a jeté sa foi et sa culpabilité dans les fossés. Ne possède ni carte, ni téléphone, ni argent et se condamne volontairement à une improvisation permanente. Au milieu des forêts de l'existence, il va composer une fugue au plus près de la nature et de l'humanité d'en bas. Il y a des brins d'herbes mais aussi des discussions et des rencontres avec des êtres qu'on ne croise pas sur les chemins balisés de l'existence : clochard céleste, bouledogue au nom de poète, inspecteur des impôts dépressif, kiosquier rêveur, pompiste alcoolique, moine pantagruélique, hooligan ukrainien, mannequin prisonnière de sa famille. Que trouve-t-on sur le chemin de Jérusalem ? La solitude ? L'indulgence ? L'humilité ? Ou la lumière ? « Le chemin de Jérusalem n'est pas une route de Damas et, si j'ai pu être ébloui, c'est par le soleil, oui, tout simplement. »