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La justice des émotions confine au populisme lorsqu'elle n'intègre pas la raison. À l'inverse, l'émotion est nécessaire à la raison pour parvenir à un bon jugement. Pour approfondir ce paradoxe et le présenter de manière pédagogique, il convient d'utiliser la forme privilégiée d'expression de l'émotion qu'est la narration. Dans cet essai-fiction les approches rationnelles, relationnelles et émotionnelles sont mêlées. Ce texte est issu d'un atelier nommé Oudropo,, (Ouvroir de Droit Potentiel) qui entend imaginer du droit à partir de contraintes en s'inspirant de l'Ouvroir de Littérature Potentielle qui avait été créé en 1960 par Queneau et Le Lionnais. Deux histoires et une série de conférences en résonance peuvent être lues indépendamment les unes des autres. Une étude a montré que le composant d'un pesticide appelé l'Oudrozine est responsable d'une des formes de la maladie d'Almer. Un recours collectif est intenté par une association de victimes contre le distributeur de cette molécule. L'auditeur de cette société est également le petit-fils d'une femme atteinte de la maladie. Il rencontre une chercheuse en translatologie, puis le destin d'une traductrice d'une autre époque. Parallèlement, un conférencier tente de comprendre la justice des émotions pendant qu'une magistrate souffre d'angoisse et de frustration. La thèse qui est ici défendue est que la justice est structurée comme un cerveau : les différentes connexions que sont les rapports de droit judiciaires constituent les lieux des processus émotionnels et rationnels.