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André du Bouchet est l’un des poètes français les plus singuliers et les plus marquants de la seconde moitié du XXe siècle. Michel Collot explore ici les principales étapes de son itinéraire poétique et les divers aspects de son œuvre. Il l’a placée sous le signe d’une « écriture en marche », étroitement liée à un parcours de l’espace, que révèle le travail des carnets, à une pratique singulière de la traduction, et au dialogue avec des poètes admirés comme Hölderlin, Reverdy, ou Celan. Il interroge ensuite le rapport qu’André du Bouchet a entretenu de longue date avec la peinture, notamment avec celles de Giacometti et de Tal Coat : elle a puissamment contribué à infléchir son écriture et sa relation au monde, en le rendant particulièrement attentif à la matière des mots et des choses et à la mise en page de ses textes. Dans sa poésie, l’expérimentation formelle est inséparable de l’expérience sensible. Michel Collot montre comment cette double visée se décline selon des modalités diverses, en fonction des différents genres pratiqués par André du Bouchet, comme le recueil de poèmes, le « livre d’artiste » ou la prose fragmentaire. Dans ce parcours d’une œuvre difficile, qui déroute parfois le lecteur, Michel Collot s’est efforcé d’en restituer la complexité de la façon la plus claire possible, sans pour autant la simplifier mais en évitant de redoubler l’obscurité nécessaire à la poésie par un commentaire inutilement abscons. Cette monographie, appuyée sur des documents inédits et des analyses précises des textes, est aussi animée par un propos et une écriture personnels, sous-tendue par un dialogue fécond entre l’œuvre d’André du Bouchet et la conception de la poésie propre à Michel Collot. Dans sa postface il raconte comment cet échange s’est instauré à partir de ses lectures, s’est enrichi grâce à ses rencontres avec le poète et s’est poursuivi à travers les aléas de l’existence.