Prix public : 25,00 €
Parcelle 147/69 est le nom du jardin où le photographe Stéphane Spach a passé son enfance, et qu’il continue d’habiter, traquant l’inconnu des lumières changeantes et des existences non-humaines. Dans ses photographies s’entremêlent une familiarité et une étrangeté, un ici et un ailleurs. Elles sont accompagnées de brèves notes, fragments de souvenirs qui ressuscitent des émotions fugitives plus qu’ils ne donnent des explications ou des noms : « Je continue à photographier l’endroit où je vis. Des coins et des recoins avec, tous les printemps, des fleurs imperturbables qui poussent. Des fleurs dont on cherche le nom dans les encyclopédies et puis que l’on oublie. » Le photographe est en quête de quelque chose d’autre, d’innommable, vers quoi fait signe le flou troublant des arrière-plans. Il est en quête d’un passé qui n’est pas vraiment passé, d’un recommencement de l’enfance et de ses épiphanies : « l’arrivée des choses avant leur compréhension, l’éploiement des épiphanies avant leur arrestation comme objets », comme le dit Jérôme Thélot.