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L’histoire des relations entre Dieu et la science ? Trois dates pourraient les résumer. 1615 : « Contentez-vous de nous dire comment on va au ciel et laissez-nous le soin de vous dire comment va le ciel », écrit un Galileo Galilei exaspéré par les attaques de l’Église contre Copernic : la Terre tourne autour du Soleil, n’en déplaise aux inquisiteurs et au pape. Pourtant la théorie de l’héliocentrisme est déclarée hérétique et lui-même risque le bûcher. Entre l’Église et la science, les hostilités sont ouvertes. 1802 : Napoléon Bonaparte demande à Pierre Simon de Laplace pourquoi il ne parle pas de Dieu dans son ouvrage sur la mécanique céleste. « Je n’ai pas eu besoin de cette hypothèse », répond le savant. À chacun son domaine. 2022 : Emmanuel Macron, président de la République, déclare : « Je crois profondément qu’il peut exister des continuités entre Dieu et la science, religion et raison. » La foi pourrait guider la science, et la science soutenir la foi. Parole de croyant ?
Aujourd’hui, on peut explorer l’infiniment petit comme l’infiniment lointain ; on peut aussi manipuler le vivant : l’homme grignote les domaines que l’on croyait jusque-là réservés au seul divin. Mais la science a-t-elle une éthique ? A-t-elle une âme ? Peut-elle dire pourquoi le monde existe tel qu’il est et quelle est la place de l’homme dans la nature ? Peut-elle prouver l’existence même de Dieu ? Aristote, Galilée, Descartes, Pascal, Spinoza, Comte ou, plus près de nous, Einstein ou Dawkins se sont exprimés sur cette question. Tous sont à lire dans ce Point Références, ainsi que les opinions de philosophes, théologiens et scientifiques qui nous éclairent sur les termes de ce débat, à la lumière des dernières découvertes.