Prix public : 19,90 €
Il y a, dans le champ de l’action sociale et médico-sociale, un débat sur le terme « usager ». L’expression est souvent remise en cause. Il est utile de décrypter les raisons de ces critiques. Pourquoi les professionnels peinent-ils à assumer ce concept ? Qu’est-ce que cela révèle de leurs craintes ou de leurs réserves ? Ou cela révèle-t-il un écart entre l’intention des législateurs qui font grand emploi du terme et ce que les travailleurs sociaux projettent de leurs visées professionnelles ? L’objet de cet ouvrage est de mettre en lumière le « rapport d’usage » qui caractérise la manière dont des bénéficiaires d’interventions sociales « font usage » des dispositifs sociaux et médico-sociaux d’accompagnement ou de prise en charge. La perspective défendue dans ce livre, bien au-delà de la défense d’un terme, voire d’un statut, vise à aborder le « rapport d’usage » comme un rapport social, une relation de pouvoir, un enjeu de positions dominant/dominé, de liens de maîtrise/aliénation. S’il s’agit là d’ouvrir une réflexion proprement politique, c’est pour donner aux professionnels une grille de lecture ouvrant la perspective de nouvelles positions à occuper, une autre manière de faire ensemble, de créer du lien, de se positionner les uns par rapport aux autres, de faire « bon usage » des dispositifs qui caractérisent l’action sociale.