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Les Pères, qui étaient des pasteurs, ont repris la louange de Dieu qui se trouvait dans les Psaumes et dans les Cantiques bibliques1 et ils lui ont donné toute sa force dans la liturgie et dans les Offices qu'ils ont mis en place. Ils ont également déployé toutes les ressources de la rhétorique, dont ils étaient souvent des virtuoses, ainsi que de la musique pour exprimer la gloire de Dieu par la louange. Régis Courtray a organisé, en juin dernier, les Rencontres nationales de patristique dans ce haut lieu de la louange qu'est l'abbaye de Sylvanès, fondée par André Gouzes. Nous en reprenons les Actes en deux numéros de Connaissance des Pères de l'Église, celui-ci davantage centré autour de l'Afrique chrétienne et de Constantinople, l'autre rassemblant les contributions sur Philon, Ambroise, Hilaire, Denys l'Aréopagite... En un article d'ouverture qui constitue une remarquable synthèse sur la question, Régis Courtray explique à quel point l'Alleluia est un chant de louange, qui trouve son point d'orgue dans la liturgie pascale. Puis, Paul Mattei précise comment «l'eucharistie telle que la concevaient Tertullien et Cyprien, dans ses rites comme dans la signification de ces rites, est à situer au sein, ou plutôt au coeur (au centre), du vaste mouvement de louange à Dieu et de retour de la création à son Créateur» (p. 28). Viennent ensuite deux articles relatifs à Augustin, qui a donné à la louange une place centrale jusqu'à préconiser que toute la vie devienne louange de Dieu. Pour en rendre compte, nous envisageons, tout d'abord, la genèse de la réflexion d'Augustin sur la question. Puis, Jérôme Lagouanère montre à quel point les Confessions sont une louange psalmique. Finalement, Nathalie Rambault, qui vient de publier cette prédication de louange que sont les Homélies sur la Résurrection de Jean Chrysostome, explique comment le patriarche de Constantinople utilise la rhétorique de l'éloge pour donner à la louange de Dieu toute sa force.