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Si le monachisme égyptien est bien connu et sert de référence, il n'en va pas de même du monachisme palestinien. Jean Cassien, qui a fait connaître à l'Occident le meilleur de la tradition monastique orientale, a également contribué à cet oubli, dans la mesure où, dans ses Conférences, il explique comment en arrivant dans un monastère palestinien à Bethléem, Germain et lui firent la connaissance de l'abbé Pinufe, un grand ascète du désert d'Égypte, qui les exhorta à aller aux sources du monachisme en Égypte. Puis il reprend les paroles de vie des Pères du désert d'Égypte. Or, le monachisme palestinien a sa spécificité, car il réalise une « symbiose entre la Ville avec ses lieux saints et le désert ». Jusqu'aujourd'hui, il existe, en fait, peu d'études sur le monachisme palestinien. Eugenio Amato et son équipe travaillent sur l'apport rhétorique de l'école de Gaza. Le livre du P. Nicolas Egender qui vient de paraître, Moines de Palestine. Portraits spirituels (Paris, Artège, 2016), est donc des plus précieux. Il est complété par ce numéro de Connaissance des Pères de l'Église, où le P. Nicolas Egender lui-même, à qui nous dédions ce numéro, donne une vue d'ensemble du monachisme palestinien, avant que ses amis et de jeunes chercheurs ne présentent les Apophtegmes et la Terre sainte (Ugo Zanetti), Dorothée de Gaza (Lydia Spiridonova, André Kurbanov et Emmanuel Faure), ainsi que les Vies de moines de S. Jérôme (Jean-François Mertz).