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Au cours des siècles s’est édifiée une idée française de l’Italie et une idée italienne de la France. Dans l’histoire complexe des liens entre opéra français et opéra italien, il n’est pas éxagéré de parler de rapports passionnels, faits d’attirances et de répulsions. L’opéra est un lieu d’échanges exceptionnellement riche, puisqu’il engage l’histoire de la musique et des musiciens, ou encore des institutions et des idées. Traiter des échanges franco-italiens dans le domaine lyrique demande donc de diversifier les analyses et les méthodes. Ainsi cet ouvrage propose la comparaison d’opéras français et italiens et de leur dramaturgie : Camille de Dalayrac et Paër ; Gustave III d’Auber et Un ballo in maschera de Verdi ; une réflexion sur le modèle italien dans Don Procopio de Bizet, ou dans les grands opéras de Massenet ; des analyses plus spécifiquement littéraires des sources d’Il Pirata de Bellini et de Tosca de Puccini. L’étude des représentations italiennes des grands opéras de Meyerbeer ou de Pelléas et Mélisande de Debussy est l’occasion d’aborder les problèmes de la traduction, de l’adaptation et de la réception d’un opéra français en Italie. L’examen du traitement de l’alexandrin dans les Vêpres siciliennes ou de l’anapeste dans Un ballo in maschera de Verdi permet d’attirer l’attention sur les rythmes poétiques comme objet stylistique musical. L’histoire des démêlés de Verdi et du Théâtre-Italien de Paris sous la direction de Calzado met en avant le rôle essentiel des directeurs dans la vie des théâtres lyriques. Le cas des représentations d’Aida à l’Opéra de Paris conduit à s’interroger sur exotisme et nationalités.