Prix public : 15,00 €
« Les premiers poèmes de Zelda parurent dans les suppléments littéraires des différents quotidiens israéliens et ce n'est qu'en 1967 que fut publié son premier recueil « Pnai¨ », (« Temps libre »), rencontrant immédiatement un immense succès d'estime comme commercial. La critique, enthousiaste, la considéra d'emblée comme une classique de la poésie hébraïque au point que certains de ses poèmes entrèrent presque aussitôt dans les programmes scolaires. Son œuvre consiste en six livres de poésie, dont le dernier, «Qui furent séparés de toute distance», date de l'année de sa mort. La poésie de Zelda se distingue de celle de ses contemporains par sa liberté stylistique. Ni la rime ni le rythme, chers à Nathan Alterman ou Léa Goldberg, ne la préoccupent. Ses vers coulent naturellement, limpides, comme jaillissant de son cœur et de son âme, sans filtre ni emprunts. Elle y dit son émerveillement devant la nature, paysages ou oiseaux sur le rebord de sa fenêtre, elle déplore la perte de son amour, confesse avec pudeur sa tristesse et se réfère constamment à la tradition de ses pères, ancrée dans une foi vibrante, aux accents mystiques, mais d'un mysticisme nourri d'un dialogue incessant avec le monde environnant. Nous ne sommes pas loin des Psaumes, qu'elle lisait sans doute quotidiennement, comme nombre de Juifs pratiquants, ces hymnes qui disent et chantent l'Homme dans sa complexité, qui le mettent en regard de la création et de la divinité : Tu as caché ton âme « Tu m'as caché ton âme Et j'ai cessé de contenir la rumeur du fleuve abondant, Qui sort de son lit. Ma vie s'est détachée du chant Et je me suis retirée dans une niche, honteuse Sans soleil Et sans lune Sans chandelle. Tu m'as caché ton âme Et le pain sur la table a séché, Il s'est rassis. » » (Préface de Emmanuel Moses)