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Fondée sur de nombreux documents d’archives et sur d’importantes enquêtes de terrain, cette première histoire architecturale des sultanats de Java au début de la période coloniale (XVIe-début XIXe siècle) révèle une facette insoupçonnée des souverains javanais : leur ouverture aux innovations. Carrefour maritime, Java fut le théâtre d’un renouvellement des formes et des techniques, loin de l’idée souvent avancée d’une culture conservatrice, hermétique aux changements. À travers l’étude sur le temps long de projets urbains et palatins parmi les plus singuliers d’Asie du Sud-Est, cet ouvrage analyse le processus créatif d’invention d’une architecture javanaise hybride alliant traditions et innovations. Au contact des étrangers, tant asiatiques qu’européens, et de leurs savoir-faire, les sultans javanais surent repenser leur culture matérielle. Pendant deux siècles et demi, ces sultans-bâtisseurs mirent en œuvre une architecture de prestige en maçonnerie, à la fois outil de légitimation et de résistance face à l’accélération de l’emprise coloniale.Sommaire RemerciementsRemarques diversesListe des abréviationsIntroduction. — La culture matérielle et le bâti : les traces tangibles d’une rencontre entre Orient et OccidentChapitre I. — la période hindo-bouddhique et le début de la période islamisée : les types urbains et architecturaux fondateursChapitre II. — La côte nord de Java, premier laboratoire d’innovations : l’exemple de Banten (milieu XVIe-milieu XVIIIe siècle)Chapitre III. — Batavia, modèle de ville sino-européenne en dur (XVIIe-XVIIIe siècle)Chapitre IV. — Cirebon (fin XVIe-début XVIIIe siècle) : des techniques nouvelles au service d’anciens modèlesChapitre V. — L’innovation jusque dans l’intérieur javanais : Yogyakarta, « la Versailles de Java » (milieu XVIIIe-début XIXe siècle)Synthèse et conclusion généraleBibliographieIndexTable des matières