Prix public : 17,60 €
Collection : Flèche de Feu 2Pour bien discerner il faut faire preuve d'un attachement désintéressé. Mais montrer de l'intérêt pour la vie d'autrui sans y mêler d'intérêt personnel relève, à la limite, de la communion des saints, dans laquelle le but unique est que Dieu soit « tout en tous ». C'est pourquoi aucun personage du roman « La Coupe d'or » de Henry James, publié en 1903, n'exerce un discernement pur, car aucun n'est un saint. Le roman reflète bien ainsi la réalité humaine, où chacun, au gré de ses propres défaillances, trouve sur son chemin des occasions de se tromper. En écrivant un commentaire de l'oeuvre que les critiques saluent comme la plus achevée de Henry James, Mariette Canévet met en lumière les qualités nécessaires au discernement. Le roman, en accord avec la tradition chrétienne, illustre l'idée que le terreau naturel du mal est le secret, le non-dit, le silence et l'obscurité des recoins. C'est au nom de cette psychologie que la tradition recommande avec insistance l'aveu des pensées cachées au maître spirituel.