Prix public : 22,00 €
Sous l'Ancien Régime, les parlements, de Paris comme de province, étaient au cœur du fonctionnement de l'État. Têtes du système judiciaire français, mais aussi dépositaires des lois autant qu'administrateurs des questions les plus diverses, ils assumaient bien des aspects de la bonne marche du royaume. Cependant, ces cours avaient la réputation non usurpée de se montrer régulièrement indociles, voire rebelles aux yeux de certains ; la Fronde au XVIIe siècle et les querelles chroniques du XVIIIe siècle en sont les signes les plus manifestes. Pourtant, au sein de ces cours, le pouvoir royal a toujours eu des partisans, qu'il s'agisse de personnes étant de par leur fonction les « représentants » de la monarchie au sein de la cour (les gens du roi) ou de magistrats qui, pour des raisons personnelles et de façon informelle, défendaient la position du souverain (les hommes du roi). Or, si les procureurs généraux sont de moins en moins pour nous des inconnus, on sait en revanche peu de choses des premiers présidents au parlement, tandis que les partisans du pouvoir royal sont souvent ignorés au profit de ceux qui ont incarnés l'opposition à la monarchie.