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Cet ouvrage souhaite faire la part belle à la dénonciation comme l'un des moteurs du processus d'étatisation ou de publicisation de la justice du Moyen Âge à nos jours. Mais l'essor de la dénonciation ne doit pas être abordé comme étant le fruit de seules volontés politiques. Lorsque les appels à la dénonciation sont émis, la population choisit de coopérer ou non. Enfin, on ne pouvait totalement fermer la porte à une approche de la dénonciation judiciaire comme mécanisme de signalement et d'information des délits commis au sein des communautés. Elle a beau être un acte défini et régulé en droit, elle n'en demeure pas moins multiforme et largement insaisissable entre l'oral et l'écrit. Les contributions rassemblées ici montrent combien les progrès de ce mode de saisine des juges ne sont pas linéaires. Ils dépendent de la capacité des justiciables à se l'approprier en tant que victimes directes ou non des faits dénoncés. Ils sont déterminés aussi par les mésusages et les dérives qui font alors de cette pratique une ressource procédurale stratégique à l'heure de dénoncer pour les uns, de juger pour les autres.