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Voilà presque trente ans, en 1965, Jacques Castagné consacrait une monographie à sa commune natale, Rosières en Albigeois. Dans sa préface, M Maurice Greslé-Bouignol, Directeur des Archives Départementales du Tarn, saluait son objectivité et la rigueur de sa méthode, son absence de préjugés et sa capacité à saisir la mentalité des hommes d’autrefois et à les faire voir d’un regard neuf. L’ampleur des perspectives lui faisait apercevoir dans son travail une tentative de sauvetage, non pas au niveau d’une ou deux générations, mais à celui d’un changement d’ère.En-dessous et au-delà de la commune il y a la paroisse et au centre l’église.Dans ce nouvel ouvrage, consacré à L’Église Saint-Eugène de Rosières en Albigeois, il semble que Jacques Castagné restreigne encore plus son objet d’études.«Quand on reconnaît que «celle de Rosières est la plus insignifiante des églises», quel besoin de lui consacrer un livre ?» se demande dans la préface Jean Roques, Rédacteur en chef de la Revue du Tarn.Beaucoup d’églises de campagne pourraient cependant lui envier ses fresques de Nicolaï Greschny ainsi que les peintures de son fils Michaël.Témoin et acteur de sa restauration et de la sauvegarde de son mobilier, Jacques Castagné, à partir de ce passé tout récent, nous fait remonter, à travers les vicissitudes des temps, à l’origine de l’église et à la symbolique de son inscription sur le sol, de son volume, de son espace intérieur et de sa décoration. Depuis la petite église d’une modeste communauté rurale de l’Albigeois, et l’oeuvre d’un peintre d’icônes cosmopolite, il nous initie au mystère originel et intemporel de l’art sacré.La grande histoire n’est pas forcément celle qui se fait à une grande échelle.