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Chacun s'interroge sur l'analyse du discours. Plutôt que de confier à des chercheurs d'une seule spécialité le soin d'en redéfinir - une fois de plus! - les aspects méthodologiques, on a demandé à une équipe pluridisciplinaire des réponses concrètes à la question de savoir si l'analyse du discours doit définitivement renoncer à fournir des interprétations. Des historiens, des linguistes, des littéraires examinent des textes politiques émis à la périphérie des discours dominants et soulignent les caractéristiques de l'objet même du "parler".Mais c'est à celui-ci surtout qu'ils s'attachent. Au-delà des techniques d'analyse, l'étude de la façon dont le sens est produit amène à s'interroger sur le langage utilisé. La création du peuple est un fait de langue tout autant et en même temps que le produit d'une attitude politique. Le langage est inséparable du savoir politique. Un texte politique, quelles que soient sa nature et sa présentation, ne peut être étudié qu'en fonction du langage qu'il institue.Aussi à travers d'Aubigné, Bayle, les francs-maçons du XVIIIe siècle, Rousseau, les Jacobins, Stendhal et Musset, l'étude des avatars du couple lexical peuple/pouvoir permet-elle d'éclairer certains aspects de la formation de la pensée politique entre le XVIe et le XIXe siècle: comment le peuple se constitue à partir du mythe de sa négativité, comment la notion de contrat fait son chemin pour se fixer quand le peuple cherche précisément à naître. Ont colaboré à cet ouvrage: Jean-Pierre BeaujotBernard ConeinGérard GayotMichel GlatignyJacques GuilhaumouMichel LaunayMichèle Hirsch Jean-Jacques Thomas