Prix public : 12,19 €
L'analyse du verbe à particule pose un problème à différents niveaux. Est-ce une unité lexicale formée de deux éléments dont le sens est difficilement dissociable? Quel est le statut exact du deuxième élément - adverbe, préposition, adprep, adverbe-préposition ou particule? La plupart des études qui, depuis le début de ce siècle, ont essayé d'apporter une réponse à l'une ou l'autre de ces questions sont examinées dans la première partie de cette étude. Le présent ouvrage esquisse une nouvelle approche de cette structure en la situant dans le cadre théorique de la Psychomécanique du Langage. Tout en réexaminant le problème du statut de la particule, il se concentre sur la relation entre celle-ci et le verbe auquel elle se rattache. L'hypothèse formulée est que l'unité sémantique de certains verbes à particule provient de la dématérialisation de la partie verbale et de l'apport notionnel complétif fourni par la particule. La dématérialisation étant un processus dynamique, c'est précisément ce dynamisme qui rend possible le rapport variable entre le verbe et la particule qui caractérise les verbes de discours (tighten up, dry up, speak up, etc). Au terme de ce processus , la particule, devenue une notion dépourvue de forme, peut entrer dans la formation des verbes de langue (turn up, make up, etc). De l'avis général, up est la particule la plus polysémique de l'anglais. L'étude menée dans cet ouvrage montre qu'à partir d'un premier sens « historique » (mouvement vers le haut), up subit une dématérialisation qui lui permet de représenter des mouvements latéraux ou d'approche d'une limite. Ces effets de sens de la particule en discours renvoient à un sens « de base » en langues, autrement dit à un signifié de puissance beaucoup plus abstrait. Ce dernier, défini comme une visée perspective, permet de rendre compte des notions de complétude ou de résultativité qui caractérise l'emploi de up dans de nombreux verbes à particule. Trois verbes sont analysés en détail. Enfin, dans le cadre de la cohésion discursive, de nouveaux éléments de réponse sont proposés pour résoudre le problème de la position du complément d'objet.