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Les relations entre l'Eglise et l'Etat, parfois délicates, même dans la catholique Espagne, ont connu, au XIXe siècle, une véritable crise, liée aux guerres civiles et à l'affrontement entre traditionalisme et libéralisme. La « Désamortisation », avec la confiscation des biens du clergé et la suppression des ordres religieux, ainsi que d'autres mesures anticléricales ôtent à l'Eglise richesse et puissance et la déconcertent. Le Concordat de 1851, mesure d'apaisement, crée un nouvel équilibre en restructurant des institutions très anciennes, mais rend l'Eglise financièrement dépendante de l'Etat. A partir d'une documentation de première main (essentiellement espagnole et vaticane), le contenu de cet accord, la subtile diplomatie dont on use pour éviter sa remise en question et les difficultés d'application sur le terrain sont analysés. Ainsi apparaissent les limites des influences respectives de l'Eglise et de l'Etat et la nécessité de préserver une marge de liberté. Ce livre met en lumière une situation plus complexe qu'on ne l'imagine s'inscrivant tant dans l'histoire d'Espagne, que dans celles du libéralisme européen et de l'Eglise sous le pontificat de Pie IX.