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L'intérêt de la Cappadoce ne réside pas seulement dans ses églises rupestres. Région rurale et isolée de l'Anatolie orientale, ses relations avec le nouvel empire que Constantin vient d'établir en installant sa capitale sur les rives du Bosphore sont du plus haut intérêt pour appréhender comment une province périphérique peut s'intégrer dans un système de gouvernement hautement centralisé. L'auteure s'intéresse aux institutions laïques, frontières, cités et représentants impériaux, comme à celles de l'Église locale, qui montra une parfaite allégeance envers l'institution impériale, une fois repoussée la tentation de l'arianisme et stabilisée l'orthodoxie officielle ; elle analyse aussi la diaspora cappadocienne : les lettrés et les fonctionnaires subissent l'attrait de Constantinople, les moines celui de la terre sainte. Elle démontre ainsi la parfaite intégration dans l'Empire de la Cappadoce qui, au moment des conquêtes arabo-musulmanes aux siècles suivants, demeura sans faiblir dans la souveraineté byzantine.