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Le Moyen Âge apparaît, à bien des égards, comme un âge d'or des ports. Et d'abord parce qu'il fut une grande époque de navigation. La mer et le fleuve génèrent en effet des déplacements, des passages, des échanges en des sites soigneusement choisis et construits par l'homme. Ce sont ces sites maritimes et fluviaux, désignés par des termes issus du vieux nordique hofn ou du latin portus, qui font l'objet des études rassemblées ici. Répondant à l'invitation de la jeune université de La Rochelle, la Société des historiens médiévistes de l'Enseignement supérieur public y a tenu son XXXVe congrès en juin 2004. Comme il se devait dans un port atlantique et un lieu hautement symbolique, le thème retenu, Ports maritimes et ports fluviaux au Moyen Âge, touchait aux déplacements par voie d'eau. Les actes de la rencontre traitent donc de la navigation, mais aussi de toutes les activités qui lui étaient liées et des hommes qui s'y consacraient ou qui en dépendaient. Des rives de l'Atlantique à celle de la mer Noire et de la Baltique, en passant par la Méditerranée, et sans oublier les grands fleuves, les études que l'on va lire tirent partie des progrès de l'archéologie et d'une attention critique aux sources écrites pour reconstituer la topographie des sites portuaires, la variété des activités et des métiers liés aux fonctions des ports, les configurations des réseaux d'échanges construits ou non, ainsi que les mécanismes de prélèvement fiscaux et de contrôle des activités de ces lieux singuliers. Elles mettent ainsi en lumière les systèmes portuaires reliant les fleuves aux bassins maritimes, ainsi que les changements intervenus au cours des dix siècles médiévaux, en particulier de part et d'autre de la césure du XIIIe siècle.