Prix public : 22,00 €
Cet ouvrage s'attache à penser l'articulation du privé et du public dans les phénomènes de patrimonialisation. Il est organisé en trois volets, respectivement consacrés aux modes d'appropriation d'un patrimoine dans l'espace public d'abord, aux relations entre artistes, amateurs, marché et institutions ensuite, à un certain nombre de patrimonialisations transnationales enfin, « projetées » à l'extérieur, en particulier dans un contexte colonial. L'histoire de la construction du patrimoine dans l'espace public envisage la perception de la qualité architecturale dans la ville, les modalités et l'écho des jugements portés à cet égard et leurs manifestations concrètes, dans des publications ou des expositions. La seconde partie se donne pour dessein de « repeupler » les institutions muséales:les rôles respectifs des marchands, des collectionneurs et des personnels de conservation dans l'appréciation des objets et dans la constitution de musées sont abordés à travers une série d'études de cas, en France et au Québec. Enfin, on s'attache aux entreprises de divers « missionnaires » du patrimoine en Amérique latine et dans le Pacifique Sud au cours des constructions nationales-étatiques du xixe siècle. À chaque fois, l'enjeu est de mettre en valeur le rôle des patrimonialisateurs amateurs ou professionnels, comme le poids des logiques institutionnelles qui le valident, afin de restaurer le sens des émotions particulières et des investissements collectifs.