Prix public : 18,00 €
Perdre subitement la vue est une expérience qui nous confronte à une angoisse radicale, archaïque, universelle. En nous coupant du monde, elle nous réduit à cheminer à côté de la vie sur une marge où il faut tout réinventer pour survivre. <br />Si la cécité fait des gestes les plus élémentaires du quotidien un problème à résoudre, elle bouleverse aussi nos relations à autrui et nous enferme avec nous-mêmes. Un face à face guetté par le pressentiment du néant. Comment réinventer le temps, l’emploi de soi-même ? Mais à travers ce combat, c’est aussi, en contre-point, un hymne à la vie que compose cette chronique d’un voyage au bout de la nuit : grâce à la convocation du souvenir, par des efforts répétés pour écarter les barreaux d’une prison obscure, et tout en vérifiant le prix inestimable des affections, elle atteste d’une possible remise au monde. <br /><br />Françoise Grard, née en 1957, est agrégée de Lettres. Après une enfance voyageuse, elle a enseigné en région parisienne tout en publiant de nombreux romans pour la jeunesse. En 2018, elle a publié aux Éditions Maurice Nadeau Printemps amers qui a reçu le prix Jean-Jacques Rousseau. <br />Avec Et le jour sera pour moi comme la nuit, elle renoue avec le genre autobiogaphique pour évoquer cette fois l’épreuve qui lui a permis d’explorer ses propres ressources, lors d’un exil dans la nuit.