Prix public : 29,00 €
<p>Cet Événement de la vérité, quinzième tome de L’Europe et la Profondeur, peut d’abord être abordé par son lecteur comme une sorte de « bloc de pure métaphysique » – où il serait notamment procédé aux analyses des notions de « monde (con-figuré) et d’univers (in-différencié) », voire à celles de « (strict) littéraire » et de « (pur) scripturaire » introduites par l’auteur dans le cours de l’écriture de son tome précédent, Le Bruit du temps – ; même si, comme d’habitude dans le « grand récit » de Pierre Le Coz, se sont glissées, dans les interstices de telles méditations, souvent abyssales et vertigineuses, des considérations relevant, elles, de l’actualité la plus pratique et la plus brûlante de notre temps : c’est ainsi qu’on trouvera notamment, dans cet Événement, une longue et peu ou prou étonnante analyse consacrée à cette révolte des « Gilets jaunes »… qui éclata justement dans le moment de la rédaction de l’ouvrage. Tout se passant comme si, plus le « scripteur » de celui-ci s’efforçait de se cantonner au strict domaine « philosophique », plus son « époque sienne », par le déclenchement de certains « Événements », toujours imprévisibles et in-opinés, le ramenait à cette vérité que, si la pensée ne cherche pas à opérer dans son siècle, son illustration est parfaitement vaine et dénuée de tous « (réels) motifs ». En effet, qu’elle se développe en les divers modes, selon, de ce « métaphysique », ou de ce « théologique », voire de ce « politique », etc., cette pensée ne peut faire autrement, pour opérer un tel déploiement de ses thèses, que de toujours se nourrir-de/revenir-à cette « vérité »… dont « l’Événement » lui est précisément fourni par ce qui, dans l’époque qui est la sienne, ad-vient concrètement. Si la rédaction de l’« océan textuel » de cette immense Profondeur a quelque sens, celui-ci ne peut trouver ses source et direction que dans l’attention, à la fois détachée et passionnée, que son « scripteur » apporte à ceux, grands ou petits, dont il est le contemporain ? Et si cette « vérité » a quelque chance de venir dans le monde, elle ne peut le faire qu’en épousant le mouvement, non tant d’une « révélation » que d’une effectuation… de son « Événement »-même – dont les acteurs de ce temps sont, en quelque rang politique ou philosophique dans lesquels ils se rangent, d’abord les témoins.
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