Prix public : 22,00 €
La thermodynamique, ou science de la chaleur, a depuis sa naissance profondément modifié notre conception du monde. Ce n'est plus l'horloge mais, selon Ilya Prigogine et Isabelle Stengers, « la fournaise grondante des machines à vapeur » qui devient le modèle de fonctionnement de l'univers. Ce nouvel imaginaire semble ne pas avoir épargné les sphères de l'art où le hasard, le chaos, l'énergie ou encore l'éphémère sont devenus des notions-clés de la réflexion esthétique. Le feu s'offre dès lors comme un objet d'étude pertinent pour penser et décrire certaines métamorphoses de la scène artistique du XXe siècle à nos jours. Si certains artistes s'en emparent en effet au sein même de leur processus créatif, cet élément redoutable et destructeur devient chez d'autres, plus qu'un médium, un véritable paradigme de l'acte créateur. Cet ouvrage se propose d'analyser le sens et les enjeux de cet « appel du bûcher », pour reprendre l'expression de Gaston Bachelard, où le feu, paradoxalement, fait œuvre.