Prix public : 10,00 €
Le bâtiment, d’abord palais de résidence dans un territoire éloigné du centre du pouvoir pour les souverains transalpins du Comté de Nice, devient en 1860 une préfecture française originale reflet de l’histoire spécifique régionale en « limen » et en marge : dans un premier temps impérial, théâtre de négociations internationales ce sera aussi, et encore sous la IIIe République, un salon cosmopolite de grande classe orchestré par le préfet, « hôte » de qualité. A la Belle Epoque, une imagerie esthétisante marquée du pinceau magique de Jules Chéret reflètera cette activité mondaine qui allait s’interrompre dans la boucherie fracassante de 1914-18.Martine Arrigo-Schwartz est niçoise, peintre-paysagiste et universitaire. Après trois essais consacrés à la magie du lieu et aux slaves dans le pays de Nice, elle signe une monographie du palais de la Maison de Savoie, en relate sa reconversion en Préfecture des Alpes-Maritimes entre 1860 et la guerre de 1914-18. Ancienne élève des Beaux-Arts d’Angers, elle est docteur en littérature de l’Université de Nice, membre de l’Acadèmia Nissarda, membre de l’Institut de Recherches et d’Etudes Pluridisciplinaires sur le Comté de Nice et l’Europe.