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Durant plusieurs décennies et avant l’avènement de l’électronique, la photographie a suscité les espoirs d’une relève du papier comme support d’accumulation et de diffusion du savoir. Dans ce mouvement d’accélération et d’automatisation de sa diffusion, la photographie a été amenée à dépasser l’opération élémentaire d’enregistrement mimétique du monde pour devenir un médium hybride englobant à la fois l’enregistrement de l’image et le traitement des données relatives à celle-ci. Son statut s’en est trouvé profondément redéfini : de surface servant de support matériel à l’image latente, la photographie est devenue interface à travers laquelle cette même image se trouve non seulement fixée, mais encore augmentée de toutes sortes de renseignements – chronologiques, géographiques, techniques – qui lui permettent de se donner à voir comme information. Revenir sur son histoire oubliée, « chaînon manquant » entre l’ère du livre et la culture numérique, s’avère essentiel pour saisir les fondements de la « société de l’information » contemporaine et des digital humanities. Ce troisième numéro de Transbordeur regroupe treize articles composant un volume de 200 pages richement illustré. Il est divisé en quatre sections : un dossier thématique – Photographie et technologies de l’information – regroupant sept études ; une section « collections » où sont décrits et analysés succinctement des fonds photographiques ; une sélection d’articles libres (varia), faisant une large place aux traductions de textes de chercheurs internationaux ; une section « lectures », consacrée à des comptes rendus d’ouvrages.