EAN13
9782866422851
Éditeur
Cahiers du cinéma
Date de publication
22 janvier 2004
Collection
Auteurs
Nombre de pages
192
Dimensions
23,5 x 16,5 x 1,5 cm
Poids
462 g
Langue
fre

Catherine Breillat, Indecence Et Purete

Claire Clouzot

Cahiers du cinéma

Prix public : 15,00 €

<p>C’est avec Romance, en 1998, que Catherine Breillat est reconnue comme un auteur dans le paysage du cinéma français. Entourée d’un parfum de scandale et de frivolité, elle est longtemps restée à l’écart, cinéaste sans importance. Et pourtant, depuis son premier film jusqu’à Anatomie de l’enfer en 2004, se dessine une œuvre, un cycle de 10 films, qui progresse au rythme de plus en plus explicite du franchissement des tabous. D’abord tentant mais lointain (Une vraie jeune fille), le sexe omniprésent entraîne ses héroïnes comme sur un manège (Tapage nocturne), puis il torture et tue (Parfait amour !, A ma sœur !). Chez Breillat, les jeunes filles se ressemblent : sorties des années 1960, Anaïs, Elena, Marie, Solange ont la peau très blanche, sont noires de cheveux, pointues du soulier, à la fois obscènes et séraphiques. Elles ne pensent qu’à l’amour, réclament du sexe et se voilent la face à la fois. Déjà perverses, elles sont immaculées ; leur contradiction fait le sel des films de Breillat. Son univers est reconnaissable entre tous, elle écrit seule tous ses scénarios. D’ailleurs, c’est comme écrivain qu’elle a débuté dès l’âge de 16 ans et elle continue à écrire des scénarios pour les autres tout au long des années 1980. Vu la cohérence de l’auteur de Breillat, écrire un ouvrage sur la mise en scène de son « décalogue » est au fond une entreprise qui tient de l’évidence. Catherine Breillat filme parce qu’elle ne peut s’arrêter de travailler sur « ce qui la travaille », elle écrit et filme, filme quand elle a écrit et écrit quand elle a fini un film.</p> <p>Un abécédaire, regroupant thématiquement les propos de Catherine Breillat, d’Adolescence à Virginité, ainsi qu’une filmographie, complètent l’analyse de Claire Clouzot.</p> <p>« Je suis violemment puritaine. Seulement, je n’ai pas froid aux yeux non plus. J’ai envie de filmer des choses qui me font peur à moi-même, et qu’en même temps je trouve extrêmement délicieuses. Si on n’est pas puritain, il n’y a pas d’excitation. Il faut que je sois puritaine pour faire ces films-là ! » Catherine Breillat</p> <p>C’est avec Romance, en 1998, que Catherine Breillat est reconnue comme un auteur dans le paysage du cinéma français. Entourée d’un parfum de scandale et de frivolité, elle est longtemps restée à l’écart, cinéaste sans importance. Et pourtant, depuis son premier film jusqu’à Anatomie de l’enfer en 2004, se dessine une œuvre, un cycle de 10 films, qui progresse au rythme de plus en plus explicite du franchissement des tabous. D’abord tentant mais lointain (Une vraie jeune fille), le sexe omniprésent entraîne ses héroïnes comme sur un manège (Tapage nocturne), puis il torture et tue (Parfait amour !, A ma sœur !). Chez Breillat, les jeunes filles se ressemblent : sorties des années 1960, Anaïs, Elena, Marie, Solange ont la peau très blanche, sont noires de cheveux, pointues du soulier, à la fois obscènes et séraphiques. Elles ne pensent qu’à l’amour, réclament du sexe et se voilent la face à la fois. Déjà perverses, elles sont immaculées ; leur contradiction fait le sel des films de Breillat. Son univers est reconnaissable entre tous, elle écrit seule tous ses scénarios. D’ailleurs, c’est comme écrivain qu’elle a débuté dès l’âge de 16 ans et elle continue à écrire des scénarios pour les autres tout au long des années 1980. Vu la cohérence de l’auteur de Breillat, écrire un ouvrage sur la mise en scène de son « décalogue » est au fond une entreprise qui tient de l’évidence. Catherine Breillat filme parce qu’elle ne peut s’arrêter de travailler sur « ce qui la travaille », elle écrit et filme, filme quand elle a écrit et écrit quand elle a fini un film.</p> <p>Un abécédaire, regroupant thématiquement les propos de Catherine Breillat, d’Adolescence à Virginité, ainsi qu’une filmographie, complètent l’analyse de Claire Clouzot.</p>
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