EAN13
9782866425159
Éditeur
Cahiers du cinéma
Date de publication
13 mars 2008
Collection
ESSAIS
Nombre de pages
192
Dimensions
23,5 x 16,5 x 1,7 cm
Poids
326 g
Langue
fre

Le Complexe De Cyrano, La Langue Parlee Dans Les Films Français

Michel Chion

Cahiers du cinéma

Prix public : 15,00 €

<p>Il s’agit dans ce livre d’approcher une langue, la « langue-française-à-l’écran », que l’on n’entend qu’au cinéma. À partir d’une trentaine de films depuis les débuts du parlant jusqu’à aujourd’hui, Michel Chion consacre cet essai à la lettre des films, à leur texte, au « ras du signifiant », comme les dialogues permettent de les mettre en avant.</p> <p>Il s’agit dans ce livre d’approcher une langue, la « langue-française-à-l’écran », que l’on n’entend qu’au cinéma. À partir d’une trentaine de films depuis les débuts du parlant jusqu’à aujourd’hui, Michel Chion consacre cet essai à la lettre des films, à leur texte, au « ras du signifiant », comme les dialogues permettent de les mettre en avant. Mais pourquoi Cyrano de Bergerac ? Et de quel complexe souffre ce héros national ?</p> <p>Le Cyrano de Rostand est un individualiste écorché qui joue de la bravoure verbale, lance des défis alors qu’il est tout autant fasciné par l’échec : il brille par ses mots, mais il perd tout et il s’en vante. Comme si le langage servait moins à obtenir une chose qu’à l’affirmer, tout simplement. En cela il est représentatif de nombre de personnages du cinéma français, perdants au verbe haut ou perdants piteux, mais perdants avant tout sur le plan du langage. Pour citer quelques exemples : la mort le défi aux lèvres de Michel Poiccard dans <em>À bout de souffle</em> ; Alexandre le dandy du film d’Eustache <em>La Maman et la Putain</em>, Louis Jouvet dans <em>Hôtel du nord</em>, Arletty solitaire malgré sa gouaille dans <em>Les Enfants du paradis</em>, le De Boeldieu de <em>La Grande Illusion</em> que ni ses formules caustiques, ni ses gants blancs n’empêcheront de se faire tuer, <em>Le Corbeau</em> qui tue et se fait assassiner pour des phrases ; même Antoine Doinel et l’Antoine de <em>La Discrète</em>, hâbleurs plutôt que gagneurs. Et que dire de Brice de Nice, éternel perdant…</p> <p>Ce fil conducteur amène à tracer de nouvelles correspondances entre des films qui témoignent des mêmes problématiques quand ils paraissaient si opposés. Les hiérarchies sont bousculées et le décalage du point de vue adopté par l’auteur révèle une certaine unité du cinéma français, fait ressortir ses constances à travers l’histoire et ses ruptures. Une vision neuve pour mieux goûter les savoureux dialogues du cinéma français qui émaillent le propos.</p>
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