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Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, les relations internationales, qu'elles soient pacifiques ou belliqueuses, étaient l'affaire exclusive des monarques et de leur entourage, dans lesquelles les peuples n'avaient rien à dire et qu'il leur était d'ailleurs difficile d'appréhender. L'émergence de l'opinion publique, au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, en fait désormais un facteur dont les cabinets ministériels doivent tenir compte. Parallèlement la notion de nationalité apparait également à cette époque, et assez logiquement, ces deux mouvements s'appuient l'un sur l'autre, profitant de l'essor de la presse et de la diffusion de divers moyens de communication.
La France en fait la première expérience à grande échelle avec la guerre d'indépendance de la Grèce, très mal vue par les grandes puissances de l'époque, dont le gouvernement de Paris. Mais l'émotion, qui est le fondement du romantisme, suscitée par le courage des insurgés face à la brutalité de l'oppression ottomane finit par infléchir les responsables et le roi Charles X lui-même. Ils s'engagent résolument aux côtés du peuple grec en participant militairement à sa victoire finale, donnant ainsi à la France l'image flatteuse mais ambigüe de libératrice des peuples.