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Des choses idiotes et douces est le second volet d'un diptyque dont En prison est le premier. Dans En prison Frédéric Boyer racontait le lent évanouissement d'un homme que la culpabilité mais aussi la compréhension, et la compassion, amènent à se fondre parmi les prisonniers. Cette fois, il nous décrit l'impossible réadaptation de Cody, qui est resté près de 20 ans derrière les barreaux. Son refus de sortir et, une fois qu'il est sorti, qu'on l'a obligé à sortir, cette manière qu'il a de refuser l'air libre, la vie, de s'enfermer à nouveau. Et d'entraîner avec lui, Tom, celui qui devait au contraire l'aider. On retrouvera dans Des choses idiotes et douces, comme dans En prison, le même lyrisme désespéré, la même humanité désolée mais aussi, constamment présente, une semblable colère contre le sort fait aux hommes qui ont trébuché. Cela n'est pas juste qu'un homme ait à souffrir des choses idiotes et douces de l'existence quotidienne.