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«Je suis un voyageur de commerce, un barde itinérant, un reporter en quête d'une happy end. Je suis la voix du récit.» Lequel récit concerne trois hommes, quatre femmes, de la drogue et un cadavre. Ce qui est une façon de le résumer. Une autre, moins spectaculaire, serait de dire qu'il touche au problème du Corps et de l'Ame ou du corps-et-âme, ou du corps contre l'âme. Quand on prend le mot corps ainsi et qu'on en fait un problème philosophique, on se retrouve avec une autre sorte de cadavre sur les bras. Comment l'éviter ? Un des trois héros est professeur de philosophie, sa femme s'est convertie au soufisme - la tension provoquée par cette divergence de voies sera révélée - sa maîtresse est aussi son assistante à l'Université. Le professeur de philosophie abordant «la dichotomie du Corps et de l'Ame» et le détective de la brigade des stupéfiants annonçant «Nous ramenons le corps» trouvent le moyen de se rencontrer quelque part. Le policier veut résoudre l'énigme du crime, le philosophe veut percer le mystère de la vie et de la mort. Tous deux parlent pour nous. Voilà le corps, coincé entre le rocher et le tronc du Manuka, les yeux au ciel, contourné et submergé par l'eau fraîche et claire du ruisseau. Le policier veut savoir comment c'est arrivé et qui est responsable. Le professeur demande comment cette chose qui était telle est devenue non telle, comment est-elle devenue cette masse silencieuse, biodégradable, en route vers le néant ?