Prix public : 12,00 €
« Wagner et Nietzsche sont, à des degrés divers, à la fois des sonores et des penseurs. L’un – vingt-cinq ans –, se cherche ; l’autre, – cinquante-six ans –, livre ses derniers combats douteux. Ils vivent l’un et l’autre à la même source du transfert cosmique, puisqu’avec le Son ils habitent une même présence des êtres et des choses. Nietzsche, qui lui-même compose, {mais en somme n’en fait pas autant état que parfois on l’insinue) est en Verbe un compositeur. Zarathustra une immense symphonie. Wagner, toujours inquiet d’une assise philosophique suffisante, manque en pensée ce qu’en musique il réussit infailliblement. La Tétralogie. Tristan, et même le catholique Parsifal, sont l’aventure tragique du monde ; douteuse dans la notion, toujours sûre d’elle-même dans l’auréole et la vibration sensorielle du Son. Nietzsche le sait. »
Ce court, néanmoins dense, opuscule ose affirmer l’affinité extrême entre Nietzsche et Wagner tel un indéfectible et inaliénable lien entre le philosophe et le compositeur,
Marcel Beaufils (1899-1985) fut un esthéticien, philosophe, germaniste, poète et critique musical français.
Professeur d’esthétique musicale au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, il a publié de nombreux ouvrages dont deux des plus remarquables sont :
- Le Lied romantique allemand (1956) : Une référence !
- Musique du son, musique du verbe (1954) où il expose les principes de son enseignement en esthétique.
« Un des rares critiques qui ont traité avec bonheur ce difficile sujet que constitue les rapports du mot et de la musique. »
Nombreux écrits dans la revue Europe.
Notre maison d’éditions a publié en 1987 son étonnant ouvrage intitulé Villa-Lobos, Musicien et poète du Brésil avec une préface de Pierre Vidal et le rééditera prochainement.