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Août 1990 : l Irak de Saddam Hussein envahit, annexe, le Koweït, une ancienne partie de l Irak, conservée par la Grande Bretagne sous régime particulier. Va s engager, alors, un sinistre jeu de dupes international où les U.S.A. vont tenter, et réussir, d impliquer leurs alliés, via une O.N.U. visiblement sous domination, voire sous contrôle. Une guerre pour le pétrole ? Sans aucun doute. Une guerre pour affirmer le rôle dominant des U.S.A., comme « gendarme » du monde ? c est évident. Mais, pourquoi François Mitterrand décide-t-il selon les pouvoirs que lui confère la Constitution d engager l armée française dans ce combat éminemment douteux ? Alors même que de nombreuses voix sincères, de gauche, s y opposent ? De quoi s agit-il ? De garder son « rang » à la France ? De marquer l Histoire de son empreinte guerrière ? Mon souci primordial, annonce Henri Guillemin : le comportement de la France, l attitude, les attitudes mouvantes, du Président Mitterrand, qui change en cours de route, offrant l image d une dérive, d un personnage qu on n aurait pas cru rétractile. Je ne comprends pas et voudrais comprendre, en raison surtout de l attachement réel et profond que je lui porte. Tout est là : ce questionnement, en profondeur, ce point d interrogation majeur, entre deux êtres humains d exception, dont l estime réciproque cimenta « un attachement indestructible ». L ultime regard, douloureux, posé par un historien lucide, sur notre époque, avec une profonde humanité, mais sans complaisance.