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En 1988, les responsables de la datation par le carbone 14 du Linceul de Turin annoncèrent, dans une conférence de presse mémorable, que ce tissu était daté du Moyen Age avec une certitude scientifique "absolue". Le monde entier reprit la nouvelle, réconfortante confirmation du progrès scientifique sur la superstition pour les uns, consternante déception pour les autres. Mais, par un paradoxe qui n'est qu'apparent, cette affirmation péremptoire, loin de clore le débat sur la pièce archéologique la plus étudiée au monde, allait mettre en pleine lumière les enjeux scientifiques, philosophiques et spirituels de cette question de l'authenticité du Linceul de Turin, laquelle, jusqu'alors, ne s'était jamais posée d'une manière aussi publique et aussi radicale. Dès l'année suivante, au terme d'une synthèse logique de l'ensemble des connaissances disponibles, A. A. Upinsky apportait la réponse de l'épistémologie : " l'Homme du Linceul ne peut pas ne pas être Jésus de Nazareth ". A ce jour, cette analyse n'a pu être réfutée. Restait cependant la datation C14 à laquelle s'accrochaient, en dépit de la contrainte logique bien établie, les adversaires mais aussi, d'une manière surprenante, de nombreux partisans de l'authenticité. Dès 1988 pourtant, Marie-Claire van Oosterwyck-Gastuche tentait de poser quelques questions théoriques et expérimentales simples à partir de sa connaissance approfondie des fondements de cette méthode dont tous les vrais spécialistes, à commencer par les archéologues, savent bien qu'elle n'a rien d'absolu. S'ensuivirent pendant dix ans, études partielles, polémiques, fausses questions au milieu desquelles l'auteur tenta de faire prévaloir une démarche scientifique droite, débarrassée des a priori contradictoires qui ont grandement contribué à obscurcir la question. Ce sont ces recherches, ces réflexions et ces travaux qu'elle a rassemblés en forme de journal dans cet ouvrage clair, accessible et vivant. Au terme de cette synthèse définitive, le lecteur de bonne foi répondra, comme en écho, à la démonstration logique de l'authenticité : de même qu'il est impossible que l'homme du Linceul de Turin ne soit pas Jésus de Nazareth, il est impossible que la méthode C14 ait pu donner avec certitude une date médiévale au tissu du Linceul de Turin. Ainsi, comme l'intelligence l'exige, l'unité de la vérité excluant la contradiction, la vérité dans l'ordre de la science expérimentale rejoint La Vérité. Reste ce que cette mesure C14 d'un tissu de deux mille ans peut vraiment nous apprendre sur l'authentique Linceul de Jésus-Christ...