Prix public : 9,30 €
"Etre juif, cela signifie aussi se souvenir." Tel est le viatique que l'écrivain Edouard Choulman a reçu en héritage de son grand-père. Ici même, dans la maison de la rue de l'Armée rouge, comme pour fêter une dernière fois les disparus, il accueille sa famille entière : humbles natifs du petit peuple de Russie, menu fretin de gens simples, pittoresques, qui ont traversé subrepticement un siècle prodigue en persécutions. <br /><br /> Choulman passe de l'un à l'autre, grappille le meilleur de tant d'existences, nous régale de souvenirs, puis soudain se dérobe, déjouant les menaces de la chronologie, coupant court à la litanie des adieux. <br /><br /> Légère, acérée, l'écriture de Choulman effleure la souffrance avec autant de virtuosité que dans son précédent livre. Mais se tient à distance, cette fois, de toute cruauté, de toute indécence. Comme pour ne pas redire de quelle manière, sur ce plan-là, l'histoire contemporaine a déjà mis les bouchées doubles...