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MIHI MINIMO OMNIUM SANCTORUM, « Moi qui suis le plus petit de tous les saints » : les Minimes aimaient se référer à saint Paul pour rappeler l'humilité de leur ordre qui fut cependant l'un des plus florissants de l'époque moderne. C'est en France, tout près du château royal du Plessis-lès-Tours qu'à la fin du xve siècle François de Paule, un ermite guérisseur de Paola en Calabre fonda son premier couvent et définit l'une des règles de vie les plus rigoristes de l'époque. C'est là aussi que le fondateur devenu prophète de cour mourut en 1507. À la fin du siècle suivant, l'ordre comptait 457 couvents dans le monde, dont plus du tiers en France, signe d'un incontestable rayonnement spirituel. Pourtant, en dépit de cette importance numérique et de la renommée de quelques grandes figures « minimes », l'historiographie a longtemps ignoré ces religieux proches des rois et des élites urbaines, impliqués dans les réseaux lettrés et scientifiques. Ce livre collectif, qui s'inscrit dans un renouveau des recherches menées en Italie sur l'influence des Minimes, est le fruit de deux colloques organisés à Tours et à Beauregard-l'Évêque en 2007, à l'occasion des Célébrations nationales du 5e centenaire de la mort de saint François de Paule. À la croisée de l'histoire, de l'histoire de l'art et de la musicologie, il tente de saisir la présence au monde, complexe et multiforme, de ces religieux engagés sur tous les fronts de la lutte confessionnelle et des grands débats de leur temps.