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La traduction la figuration de cette négociation permanente entre différents espaces linguistiques et culturels impliquant expérience de l'altérité et recomposition identitaire. Dans le temps court des années 1933 à 1945 qui a vu se transformer les espaces francophone et germanophone sous le poids du national-socialisme, puis de la guerre et de l'Occupation, quels sont alors les modalités concrÿtes et les enjeux de la traduction ? Quels textes, quels auteurs allemands exilés traduit-on à partir de 1933, et pour quel public ? Sur quels relais, sur quelles stratégies individuelles ou collectives repose l'activité traductologique et quelle fonction assigne-t-on au texte traduit ? D'autre part, quelle est l'incidence de la traduction sur les représentations collectives et les solidarités de groupe, entre exilés et/ou entre résistants français par exemple ? Quelle signification revêt enfin la volonté - ou le refus - de traduire vers le français ou vers l'allemand aprÿs 1939-1940, lorsque les flux de personnes se font en sens inverse (dans le cas de Français déplacés en Allemagne notamment) ? Cet ouvrage réunit des analyses d'historiens et de littéraires conduisant leurs réflexions à partir des deux espaces, et dans les deux langues.