Prix public : 18,00 €
Étymologiquement, le vers (de vertere, tourner), qui va à la ligne, s'oppose à la prose qui, elle, va tout droit (prorsum). Cette définition paraît simple. Et de fait pendant longtemps, non seulement vers et prose ont évolué de façon singulière, mais ils ont aussi dialogué dans le cadre du prosimètre, qui s'est développé de l'Antiquité au XVIIe siècle. Or, depuis Rousseau, les frontières entre la prose et la poésie sont devenues beaucoup plus incertaines. On a assisté à la naissance de la prose poétique, du poème en prose, du vers libre. En même temps, à la fin du XXe siècle, semble s'être opéré un certain retour au vers régulier. Quels sont les enjeux de ces mutations essentielles ? Une bonne partie des études présentées dans ce livre porte sur le vingtième siècle, avec pour soubassement de solides références à l'Antiquité, au Moyen Âge et au XVIIe siècle. On voit que dans la prose se fait jour le vers, comme inversement le vers va vers la prose : il y a, pour reprendre la formule de Michel Collot, « hybridation de la prose et du vers ». Sans prétendre à l'exhaustivité, ce livre pose des balises claires pour mieux appréhender le phénomène contemporain du dialogue de la prose et des vers.