Prix public : 28,00 €
<p>Quoi de plus familier que le voisinage ? Sujet classique en sciences sociales, objet privilégié des politiques de la ville, lieu même de la "crise" déclarée du "vivre-ensemble", sa dimension historique a plus rarement été abordée. Pourtant de l'AI-Andalus médiéval à la Moscou soviétique, en passant par le Paris des XVIII<sup>e</sup> et XIX<sup>e</sup> siècles, il existe de multiples manières de voisiner comme en témoignent ces treize contributions. Issues de plusieurs disciplines et ouvrant sur la longue durée, elles interrogent les règles du partage de l'espace, renvoyant au droit et aux pratiques ordinaires, à l'imaginaire et aux manières matérielles d'habiter la ville. En mobilisant une conception large du voisinage, qu'il s'agisse d'un voisinage de propriété ou d'usager, elles questionnent l'idée selon laquelle celui-ci aurait des effets sur les comportements et les relations sociales dans le cadre urbain. Est-il si évident que la proximité spatiale induise unanimement des pratiques, des représentations et des stratégies spécifiques ? Suffit-elle pour créer de l'interaction sociale ?</p><p>En tenant compte des catégories de classe, de genre, de race ou de génération, l'ouvrage met l'accent sur les contextes et conditions spécifiques qui permettent d'instituer une communauté ou inversement de susciter des conflits, voire de détruire. Comment émerge finalement un "voisinage actif", capable d'agir sur le partage de l'espace habité ?</p>