Prix public : 18,00 €
<p>Les écritures de l'exil témoignent de la disposition humaine au déplacement (aventure, voyage, nomadisme, bannissement...), mais aussi de la propension inéluctable de l'esprit humain à dire, à raconter, à construire et à se construire dans des récits d'une grande fécondité qui évoquent l'errance, qui partagent la souffrance, qui hurlent l'angoisse, qui clament une identité, qui revendiquent une voix, qui affirment un renouveau. L'exil peut en effet être vécu, et raconté, comme une aventure refondatrice de la vie, voire comme un espace de résistance intellectuelle, de sagesse et d'héroïsme, un moment de renaissance.</p><p>Si les histoires racontent et dissimulent (comme tout travail de mémoire) la souffrance, elles narrent aussi la victoire sur l'adversité, la capacité à rebâtir une nouvelle identité sur les ruines de celle qui a été érodée sinon éradiquée par les épreuves, mais qu'il est parfois difficile d'admettre. Raconter devient alors une part essentielle d'un processus de réparation et de renaissance, le recouvrement possible d'une identité désagrégée, que celle-ci soit personnelle ou collective, inscrite au sein d'une culture.</p><p>D'Ovide à Paul Morand, de Casanova aux émigrés de la Révolution française, ce livre nous plonge dans l'exil, source quasi inépuisable de créativité littéraire, jaillissement d'une écriture-remède à la mélancolie</p><p>Avec les contributions de Catherine Douzou, Marie-Paule De Weerdt-Pilorge, Élisabeth Gavoille, Sophie Rothé, Danièle Sabbah, Jean-Jacques Tatin-Gourier, Cristina Terrile & Monica Zapata.</p>